samedi 13 octobre 2007

Laurent David « Je ne me fixe pas de limite »


Laurent David entame sa troisième saison à Plabennec. Contrarié par une blessure récalcitrante durant les premières rencontres, l’ancien Brestois peut désormais donner la pleine mesure de son talent. Un apport précieux pour une jeune formation plabennecoise qui fait de ce joueur expérimenté son mentor.


Tout d’abord comment vous sentez-vous physiquement après cette blessure au tibia qui vous a gâché le début de saison ?
« Cela a été une longue indisponibilité, j’ai sans doute repris trop vite face à Pacy et durant cette rencontre j’ai repris un coup à l’endroit précis de ma blessure. Désormais, tout va bien physiquement, j’ai repris contre Guingamp B, j’ai joué 1H30 alors que je devais n’en jouer qu’une. »

Cet été vous avez mis du temps à vous décider à rempiler pour une nouvelle saison, est-ce que vous vous êtes fixé un âge ou une saison limite ?
« Je ne sais pas, tant que j’ai l’envie et que j’évolue avec des gens que j’apprécie, je continue. Je ne me fixe pas de limite, quand on est jeune, on peut se permettre de se fixer des échéances. Je vais sur mes 37 ans dans trois mois, tant que peux continuer, je le fais. C’est un bonheur de jouer encore, en signant à Plabennec, je ne pensais pas jouer aussi longtemps, mais temps que je ne suis pas un poids pour l’équipe, je continue. »

La dernière sortie en championnat de Plabennec a été douloureuse (défaite à Valenciennes B 7-2). Vous avez des explications à une telle déroute ?
« Chacun a ses propres raisons, mais cela reste entre nous. Nous avons eu une réunion ou chacun a pu laver son linge sale. C’est pas une claque que nous avons pris, c’est encore pire que cela, mais le cauchemar que nous avons vécu là bas doit nous servir. »

Dimanche dernier vous vous êtes qualifié d’une courte tête face à Trébeurden-Pleumeur Bodou (0-1). Vous êtes-vous rassurés durant cette rencontre malgré le score étriqué ?
« Nous ne marquons qu’un seul but mais nous n’avons pas été inquiété une seule fois en défense. Nous avons marqué rapidement sur ce petit terrain, cela a du nous donner le sentiment que nous étions à l’abri, mais c’est vraiment bien de ne pas avoir pris de but. »

Samedi, c’est le retour au championnat avec la réception de la Vitréenne. Comment abordez-vous cette rencontre importante dans l’optique du maintien ?
« Sans faire injure à Trébeurden, c’est plus excitant de jouer face à la Vitréenne en CFA. De plus c’est une rencontre importante car une victoire nous permettrait d’avoir un classement vraiment sympa. Cette saison, nous sommes tombés dans un groupe plus relevé mais nous, de notre côté, nous sommes plus solides que l’an passé et j’ai confiance en mes coéquipiers. »


lundi 6 août 2007

Viale et Guégan sur le chemin du retour


Blessés respectivement au genou et à la cuisse en fin de saison dernière, Olivier Guégan et Julien Viale ont effectué leur première rencontre sous les couleurs brestoises cette saison face à Pontivy, samedi. Un retour plutôt encourageant sur le plan physique pour les deux joueurs.

Une heure de jeu pour Olivier Guégan et la totalité de la rencontre pour Julien Viale. Le purgatoire des deux hommes semble prendre fin et les blessures décidées à se ranger au fond du placard. Le néo brestois Viale savoure ce retour et est très impatient de retrouver le championnat. « Je suis soulagé de pouvoir jouer sans rien ressentir à la cuisse. Après ce n’est qu’un premier match. Je n’étais pas à 100 %, il y a encore pas mal de choses à travailler. A la base, je ne devais faire qu’une heure mais finalement, j’ai fait tout le match. Le principal, c’était de voir si je pouvais tenir, c’est pour ça que je suis content ce soir. »

Objectif Bastia

Dans une rencontre où il a été, la plupart du temps, sevré de ballons, l’ancien Istréen et Lyonnais espère revenir dès la prochaine rencontre dans le groupe. « J’aurai aimé marquer pour mon retour, mais je n’ai pas eu beaucoup de ballons. Ce n’était qu’un match amical avec la CFA 2, mais c’était aussi une forme de travail physique, j’ai couru pendant une heure et demi sans douleur, c’est déjà bien. Maintenant, du moment que je ne ressens plus rien je suis prêt à intégrer l’effectif. Mon objectif est de retrouver le groupe face à Bastia.
Après c’est le coach qui fera ses choix, mais je me sens prêt. » De son côté, cap’tain Guégan, comme le surnomment les supporters, est en avance d’un mois sur son programme et le premier test s’est déroulé sans problème pour lui aussi. « Ça va, impeccable ! Le genou répond bien, physiquement ça va. C’était un bon match d’entraînement et c’était intéressant de retrouver les sensations du terrain. Au début, je ne devais jouer qu’une mi-temps mais comme j’étais bien physiquement, j’ai voulu jouer un peu plus. Je pense faire le prochain amical avec la réserve contre Quimper, et après, ce sera parti. Dans ma tête j’ai mon objectif, après ce match contre Quimper, je serais apte »

« Encore juste »

Pascal Janin a suivi la performance de ses protégés qui ont, tous deux, passé plus de temps sur la pelouse que ce qui était initialement prévu : « Je ne m’attendais pas à voir des choses extraordinaires de leur part puisqu’ils sont en phase de reprise. C’est bien, ils ont pu jouer une heure voire un peu plus pour Julien, cela leur remet le pied à l’étrier. » Malgré leur impatience évidente de retrouver la L2, le coach brestois temporise et préfère prendre son temps : « En ce qui concerne leur retour dans le groupe, tout dépend de l’évolution des choses, pour le moment c’est encore juste. On va les laisser s’affûter tranquillement avec les jeunes. Concernant Guégu’, c’est normal, cela fait cinq mois qu’il n’a pas joué mais il a beaucoup de matchs de Ligue 2 derrière lui, les automatismes vont revenir et ça peut aller très vite. Julien, c’est un peu la même chose, sauf qu’il était un peu perdu, sûrement parce que le jeu pratiqué ne correspond pas au jeu auquel il est habitué. Je leur donne un mois pour retrouver leur niveau, même si cela se fera sans doute plus rapidement. »

dimanche 5 août 2007

Pascal Janin tacle Jawad El Hajri

Après le bon nul ramené par ses troupes du Havre (1-1), Pascal Janin s’était déplacé à Ploudalmézeau, notamment pour suivre les performances d’Olivier Guégan et Julien Viale, mais aussi pour sonder le niveau de la réserve stadiste. Durant ce match, la performance de Jawad El Hajri ne lui a pas échappé. Malgré un but en fin de match, le coach brestois n’a que très peu apprécié la performance de son attaquant.

Les Brestois ont souffert face à cette équipe pontivyenne alors que, pourtant, l’écart technique était évident. L’objectif était de trouver l’efficacité, force est de constater que cet objectif n’est pas rempli avec bon nombre d’occasions manquées. Pascal Janin en a pris bonne note et met en avant le travail qu’il reste à accomplir : « Le niveau de jeu et le match en lui-même ne me conviennent pas tout à fait. On se doit de faire beaucoup mieux que ça. Il y a trop de touches de balles, les garçons ne sont pas assez simples dans leur jeu. Ils ont trop balancé le ballon et le nombre de hors jeux était beaucoup trop important. Pour moi, ce n’est pas suffisant, on doit montrer un autre niveau de jeu. Sur l’envie, il n’y a pas de soucis, par contre, sur le plan technico-tactique, il y a beaucoup de choses à recaler. »

« C’est insuffisant »

Dans l’œil du tourbillon, Jawad El Hajri, l’ancien buteur boulonnais, au sortir d’une saison décevante, semble quelque peu désabusé au sein de l’effectif breton.
Le coach brestois comprend que sa situation peut-être difficile à vivre, mais le manque de tranchant de son attaquant semble l’agacer : « J’essaie de me mettre à sa place, être en cinquième position sur nos cinq attaquants, c’est sûr que cela ne doit pas lui convenir mais moi je ne fais pas mon choix à la tête des gens, je me base sur les matchs. Là ce qu’il montre aujourd’hui, c’est pour moi insuffisant. Il marque aujourd’hui, c’est bien. Mais on lui offre le but, il fallait être là aussi, mais dix fois hors-jeu dans une rencontre, cela me paraît beaucoup. Lorsque l’on prétend prendre une place au niveau des pros, on doit montrer de l’enthousiasme et bouger dans tous les sens pour affirmer son envie. Trop attendre le bon coup, personnellement, ce n’est pas ce qui va me faire changer d’avis le concernant. J’attends autre chose, j’attends de voir des garçons qui se mettent « chiffon » sur le terrain comme l’on dit. On en a discuté, il me dit que c’est son jeu, d’être à la limite du hors-jeu, mais ce soir ce n’était pas à la limite, c’était hors jeu. J’attends qu’il évolue, qu’il change, s’il peut changer. »

Sur le départ ?

Se pose alors la question du départ. Le marché des transferts clôture le 31 août, côté, brestois, la porte n’est pas encore fermée, mais par contre elle est aussi ouverte pour un départ éventuel, tout dépend du joueur. « Jawad est disposé à faire des efforts pour rentrer dans le groupe, lui peut trouver le temps long, mais cela peut évoluer mais pour le moment cela ne suffit pas. Cela dépend de lui, il travaille à l’entraînement, mais ce que je vois en compétition ne me convient pas » complète Pascal Janin.

dimanche 29 juillet 2007

Ayité. Un but pour ses débuts


Buteur providentiel pour lancer la saison face aux Angevins, Jonathan Ayité a idéalement fêté sa première rencontre en tant que professionnel. Titulaire, il a attendu l'heure de jeu pour débloquer son compteur buts.

La pléiade d'actions qui s'est abattue sur les cages de l'ancien Cannois Padovani s'est finalement avérée payante. Aux alentours de l'heure de jeu, Masson, en bon métronome, dépose le cuir sur le crâne d'Ayité qui expédie un véritable missile dans la lucarne angevine. Sa joie est expansive, il exulte et se précipite vers le banc de touche : « C'est pour Jean-Ro ! (NDLR : Jean Robert Jaffré, l'intendant du club). Si je marquais, j'avais promis d'aller le voir, je lui ai dédicacé ce but », explique Ayité.

Le soir des premières

Malgré tout, il y avait un peu plus que cela derrière cette joie. En effet, le nouvel attaquant du Stade, fraîchement international togolais, fêtait son premier match chez les professionnels : « Premier match en professionnel, premier but, on ne peut pas rêver mieux comme départ. En première mi-temps, on a réussi à se créer pas mal d'occasions. Moi j'ai eu deux occasions, pas très franches mais il y avait quand même moyen de la mettre au fond. Je suis content d'avoir réussi à débloquer la situation », analyse-t-il.

Angers et Grenoble sur le coup

Le 25 juin, lorsque les dirigeants stadistes annonçaient l'essai d'un attaquant de la CFA bordelaise, bien malin celui qui pouvait prédire que Jonathan porterait le maillot brestois.
« Dès mon arrivée à Brest, ça s'est bien passé. J'avais la possibilité de faire des essais dans d'autres clubs de L2, notamment à Grenoble et Angers. Mais Brest est arrivé et cela a été mon premier choix. Maintenant que je suis à Brest, je vais tout faire pour ne pas décevoir mes proches. » Pas plus effrayé que cela par le retour de Viale et l'éventuelle arrivée d'un nouvel attaquant, l'ancien Girondin fait front : « La concurrence fait partie du football, je vais continuer à m'entraîner pour garder ma place, ce sera une source de motivation supplémentaire. »

Histoire de famille

Avant d'évoluer l'an passé aux Girondins, le néo-Brestois a porté les couleurs du Stade Bordelais durant trois années. Malgré ce bref passage chez les Girondins, il prêtera toujours un œil attentif à la saison de la CFA bordelaise puisque son petit frère et donc ancien partenaire, Floyd Ayité, tout juste 19 ans, animera le jeu offensif aquitain. De son côté, le Brestois enchaîne les découvertes puisqu'au mois de juin il a apprécié les joies de la sélection nationale togolaise aux côtés de Thomas Dossevi lors des éliminatoires de la CAN 2008 face à la Sierra Leone et au Bénin. « J'avais déjà joué devant autant de monde avec la sélection mais le comportement du public brestois m'a beaucoup plu », lançait-il vendredi soir après son exploit. Avec des matchs de ce calibre, Le Blé n'a pas fini de vibrer.