dimanche 29 juillet 2007

Ayité. Un but pour ses débuts


Buteur providentiel pour lancer la saison face aux Angevins, Jonathan Ayité a idéalement fêté sa première rencontre en tant que professionnel. Titulaire, il a attendu l'heure de jeu pour débloquer son compteur buts.

La pléiade d'actions qui s'est abattue sur les cages de l'ancien Cannois Padovani s'est finalement avérée payante. Aux alentours de l'heure de jeu, Masson, en bon métronome, dépose le cuir sur le crâne d'Ayité qui expédie un véritable missile dans la lucarne angevine. Sa joie est expansive, il exulte et se précipite vers le banc de touche : « C'est pour Jean-Ro ! (NDLR : Jean Robert Jaffré, l'intendant du club). Si je marquais, j'avais promis d'aller le voir, je lui ai dédicacé ce but », explique Ayité.

Le soir des premières

Malgré tout, il y avait un peu plus que cela derrière cette joie. En effet, le nouvel attaquant du Stade, fraîchement international togolais, fêtait son premier match chez les professionnels : « Premier match en professionnel, premier but, on ne peut pas rêver mieux comme départ. En première mi-temps, on a réussi à se créer pas mal d'occasions. Moi j'ai eu deux occasions, pas très franches mais il y avait quand même moyen de la mettre au fond. Je suis content d'avoir réussi à débloquer la situation », analyse-t-il.

Angers et Grenoble sur le coup

Le 25 juin, lorsque les dirigeants stadistes annonçaient l'essai d'un attaquant de la CFA bordelaise, bien malin celui qui pouvait prédire que Jonathan porterait le maillot brestois.
« Dès mon arrivée à Brest, ça s'est bien passé. J'avais la possibilité de faire des essais dans d'autres clubs de L2, notamment à Grenoble et Angers. Mais Brest est arrivé et cela a été mon premier choix. Maintenant que je suis à Brest, je vais tout faire pour ne pas décevoir mes proches. » Pas plus effrayé que cela par le retour de Viale et l'éventuelle arrivée d'un nouvel attaquant, l'ancien Girondin fait front : « La concurrence fait partie du football, je vais continuer à m'entraîner pour garder ma place, ce sera une source de motivation supplémentaire. »

Histoire de famille

Avant d'évoluer l'an passé aux Girondins, le néo-Brestois a porté les couleurs du Stade Bordelais durant trois années. Malgré ce bref passage chez les Girondins, il prêtera toujours un œil attentif à la saison de la CFA bordelaise puisque son petit frère et donc ancien partenaire, Floyd Ayité, tout juste 19 ans, animera le jeu offensif aquitain. De son côté, le Brestois enchaîne les découvertes puisqu'au mois de juin il a apprécié les joies de la sélection nationale togolaise aux côtés de Thomas Dossevi lors des éliminatoires de la CAN 2008 face à la Sierra Leone et au Bénin. « J'avais déjà joué devant autant de monde avec la sélection mais le comportement du public brestois m'a beaucoup plu », lançait-il vendredi soir après son exploit. Avec des matchs de ce calibre, Le Blé n'a pas fini de vibrer.

mercredi 25 juillet 2007

Le stade fantôme de Brest

Depuis quand le Stade Brestois attend un nouveau stade? 25 ans, 30 ans? On ne sait plus trop. Si, pendant toutes ces années, la municipalité a pu se dédouaner, la situation devient urgente. La LFP a décidé d'imposer des normes élevées d'accueil et de sécurité pour le football hexagonal qui est, de très loin, le pays européen le plus laxiste dans ce domaine.


Nous sommes en 1978, le Stade Brestois est en tête de L2, tout marche bien dans le club qui grandit, tout fonctionne, tout, sauf les infrastructures. L'Armoricaine est vieille, Alain De Martigny, entraîneur-joueur à l'époque s'en inquiète dans une édition de France Football de la même année : "A Brest, les résultats avancent plus vite que les infrastructures". La mairie parle de la construction d'un nouveau stade mais réclame l'aide de l'Etat qui lui répond que le stade doit être à la charge de celle-ci. IL faudrait environ 3 ans alors le président de Brest Bannaire envisage des travaux au stade pour augmenter la capacité."

"L'un des plus inconfortables"

Les années passent. L'Armoricaine devient Francis le Blé, François Yvinec arrive à la tête du club. Les travaux de Francis Le Blé n'ont pas été au bout et seule la tribune Foucauld a été construite, un demi stade en somme. Nous sommes maintenant en 1985, François Yvinec pointe du doigt encore l'immobilisme brestois après un conseil municipal : "Le stade est l'un des plus inconfortables de D1. 20000 places dont 12000 debout en partie non couvertes. C'est un énorme handicap par rapport aux autres. Je suis pour la construction d'un nouveau stade mieux adapté aux contraintes du football actuel (loges, parking' tribunes couvertes, facilité d'accès) qui se situerait à la périphérie Brestoise afin que nos supporters de Morlaix ou Quimper puissent y accéder facilement".
Remplacez D1 par L2 et Michel Guyot pourrait tenir exactement les mêmes propos aujourd'hui, pourtant c'était il y a déjà 22 ans. Le dépôt de bilan du club ne peut être une excuse car il est intervenu six années après les propos du président brestois. Après évidemment, il y a eu ces descentes successives qui ont mis un terme au débat.

Le foot brestois renaît dans son vieux stade


En 2000, le stade brestois 29 se relance enfin et accède au national. Cette montée fait renaître des ambitions dans le club finistérien. En 2002, la municipalité commande une étude qui rend une conclusion sans équivoque. Francis Le Blé est vétuste et un nouveau stade doit être construit dans la BMO.
Au mois de mai 2004, Brest retrouve le monde pro et la L2. Le projet du nouveau stade va devenir réalité, pense-t-on, à ce moment-là...
Quelques travaux d'urgence sont réalisés, des sièges couvrent désormais les marches en béton de la fosse Foucauld ainsi que les gradins de la populaire Route de Quimper. Par ailleurs, des vestiaires voient enfin le jour pour remplacer les installations préhistoriques qui trônaient sous Pen-Huel.
Nous sommes désormais en 2007, Le Stade Brestois attaque sa quatrième saison consécutive en L2 mais la municipalité n'a toujours pas bougé. Depuis trois ans, le maire de Brest serait bloqué par son homologue de Guipavas, Henri Pallier, qui refuserait que le stade se construise sur le fameux site du Froutven. Etonnant le pouvoir que peut avoir un maire sur un tel dossier. Il est vrai que l'avis des maires BMO est beaucoup moins important lorsqu'il s'agit de voter pour un tramway.

Brest veut-il du football?

On peut alors douter et se poser de légitimes questions. La municipalité brestoise veut-elle du football à Brest? On peut noter que le hockey sur glace, qui évolue en troisième division, a eu une patinoire toute neuve, que le basket va avoir son palais des sports. Le stade brestois, lui, réclame un stade depuis 1978 et n'a toujours rien eu.
L'argent, le foncier, les résultats du club. On trouve toujours une raison qui ralentit le dossier du nouveau stade. Une chose est sûre, Dijon, Grenoble, Reims, Ajaccio, Le Havre, Gueugnon, Ajaccio ont moins de soucis. Même Gueugnon, une petite ville d'à peine 9000 habitants a des installations supérieures au stade brestois et continue encore d'améliorer son stade Jean Laville. Toutes ces municipalités ont compris que, pour vivre, un club de football a besoin d'installations dignes de ce nom. Si dans les années qui viennent, Brest ne se dote pas d'un véritable stade, d'un vrai centre de formation et d'un siège social correct, le football professionnel risque de devenir un souvenir lointain.

lundi 23 juillet 2007

Brahim Ferradj : "J'ai choisi Brest et je ne le regrette pas"

Mis à l’essai lors du premier match de préparation face à Vannes (3-0) le 7 juillet dernier, Brahim Ferradj a séduit les observateurs mais aussi les dirigeants stadistes, qui, après un dernier test concluant face à Botosani (0-1) mercredi dernier, ont fait signer ce Stéphanois d’origine pour deux saisons. Milieu récupérateur doté d’une belle technique, ce petit gabarit possède aussi une polyvalence qui intéressera sûrement Pascal Janin.

- Brahim, comment s’est passée votre arrivée à Brest ?
« J’étais en contact avec quelques clubs. Deux clubs de National voulaient me prendre tout de suite. Je devais aussi aller faire une semaine d’essai à Angers, c’est alors que Brest s’est manifesté. J’ai choisi Brest et je ne le regrette pas. »

- Vous aviez l’envie de quitter l’AJ Auxerre ?
« Oui, cela a été dur pour moi, je suis resté sept ans là-bas. Pendant deux ans j’ai eu des coachs qui m’ont fait vraiment confiance, mais il y a eu d’autres années où cela a été plus dur. L’an passé, j’ai été blessé pendant cinq mois et j’ai eu du mal à revenir. Il y a beaucoup de concurrence là-bas mais j’y ai beaucoup appris aussi. »

- A Brest, vous étiez à l’essai avec notamment Jonathan Ayité et Eric Bauthéac. Cette situation n’était-elle pas difficile à vivre ?
« Non, pas vraiment, nous nous sommes serré les coudes. Avec Jonathan on s’est bien entendu tout de suite car nous étions dans la même situation. Il y avait aussi Eric Bauthéac. En plus, lui venait de Saint-Étienne et moi je suis né là-bas. On se connaissait un peu, ça facilite les choses. De plus, nous avions tous les trois un peu la même trajectoire.»

- L’acclimatation n’a donc pas posé de problème ?
« Non, pas du tout, les joueurs ont vraiment été sympas, ils m’ont très bien accueilli, personne ne m’a tenu à l’écart. Il y a vraiment une bonne mentalité dans le groupe. En ce qui concerne la ville, j’ai eu le temps de visiter un peu. Bon, pour la météo, il y a mieux c’est clair ! Mais par rapport à Auxerre, Brest est une belle ville. »

- Pour revenir au terrain, quel est votre poste de prédilection ?
« Milieu défensif est mon poste de prédilection mais je peux jouer en latéral gauche ou droit. L’an passé on m’a fait faire tous les postes, sauf défenseur central, à cause de ma taille ! Je suis assez joueur, à Auxerre, on nous a enseigné de toujours nous retourner après avoir récupéré le ballon et de le porter vers l’avant, j’ai gardé cela. Maintenant, je vais essayer de m’adapter au jeu préconisé ici. »

- Quelles sont vos ambitions sur un plan personnel ?
« Petit à petit, je vais travailler pour être au point physiquement. Après, j’espère apparaître le plus possible dans le groupe et saisir ma chance si toutefois j’en ai l’occasion. »

mercredi 18 juillet 2007

L'autre Finistère

La magnifique chanson des Innocents "L'autre Finistère".




Comprendrais-tu ma belle
Qu'un jour, fatigué
J'aille me briser la voix
Une dernière fois
A cent vingt décibels
Contre un grand châtaignier
D'amour pour toi

Trouverais-tu cruel
Que le doigt sur la bouche
Je t'emmène, hors des villes
En un fort, une presqu'île
Oublier nos duels
Nos escarmouches
Nos peurs imbéciles

On irait y attendre
La fin des combats
Jeter aux vers, aux vautours
Tous nos plus beaux discours
Ces mots qu'on rêvait d'entendre
Et qui n'existent pas
Y devenir sourd

Il est un estuaire
A nos fleuves de soupirs
Où l'eau mêle nos mystères
Et nos belles différences
J'y apprendrai à me taire
Et tes larmes retenir
Dans cet autre Finistère
Aux longues plages de silence

Bien sûr on se figure
Que le monde est mal fait
Que les jours nous abîment
Comme de la toile de Nîmes
Qu'entre nous, il y a des murs
Qui jamais ne fissurent
Que même l'air nous opprime

Et puis on s'imagine
Des choses et des choses
Que nos liens c'est l'argile
Des promesses faciles
Sans voir que sous la patine
Du temps, il y a des roses
Des jardins fertiles

Il est un estuaire
A nos fleuves de soupirs
Où l'eau mêle nos mystères
Et nos belles différences
J'y apprendrai à me taire
Et tes larmes retenir
Dans cet autre Finistère
Aux longues plages de silence

Car là-haut dans le ciel
Si un jour je m'en vais
Ce que je voudrais de nous
Emporter avant tout
C'est le sucre, et le miel
Et le peu que l'on sait
N'être qu'à nous

Il est un estuaire
A nos fleuves de soupirs
Où l'eau mêle nos mystères
Et nos belles différences
J'y apprendrai à me taire
Et tes larmes retenir
Dans cet autre Finistère
Aux longues plages de silence