samedi 3 mars 2007

Aldebert, une première fois réussie au Vauban

Aldebert sur la scène du Vauban (photo Fred Morvan)

Jeudi soir, le mythique Vauban brestois a vibré des textes envolés d'Aldebert. D'Adulescent, il est devenu maintenant un artiste confirmé. Si les trois premiers albums pouvaient laisser à penser que l'auteur se cherchait entre deux âges, le dernier opus "Les paradis disponibles" fait tomber le voile. On découvre un artiste accompli, pétri de talents et animé d'une véritable connivence avec ses musiciens.
Au delà des textes précis et malicieux, Aldebert parvient à jongler avec différents univers musicaux. Du jazz au rock en passant par le metal et les percussions africaines, le spectateur en prend plein les yeux et les oreilles, car, Aldebert sur scène, ce n'est pas seulement un concert.
Que ce soit avec Chicane, le guitariste, qui est un spectacle à lui tout seul ou avec Groin Groin le bassiste ou encore Touf, on sent que les bougres s'amusent et de multiples saynètes se jouent simultanément autour d'un Aldebert qui délivre sa chanson. Il se fait parfois chahuté par ses compères, quand ce n'est pas lui qui s'en va titiller ses musiciens. Mais le moins que l'on puisse dire c'est que c'est efficace car leur bonheur d'être ensemble irradie le public.
Ce jeudi soir était un de ces soirs où l'on se sent plus léger. Où la vie paraît simple et accueillante, bref on plane en sortant du concert. On regarde aux alentours, les gens sont gris. On se retourne, et là tous ces zèbres sortant de cet édifice qui résonne encore des applaudissements ont ce rictus gravé à leur faciès. Chacun rejoint alors ses peinâtes en chantonnant, en sautillant...
Sauf que le lendemain matin, le réveil sonne, vous devenez grognon à l'idée de quitter le douillet duvet des couettes, mais vous rappelez de cette "méthode couette". Alors, vous entendez résonner dans votre tête ces gars enroulés dans leurs écharpes en plumes qui reprennent en choeur "Mais demain ça travaille pas !".
Et vous voilà reparti pour la journée à sourire benoîtement. Le seul dommage, c'est que ce joyeux guilleret nous a fichu un sacré "appétit du bonheur" et qu'on ne pense qu'à une chose : Y regoûter ! Cette "première fois" fut une réussite. Merci l'artiste !


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